Assurance habitation : vers un renchérissement des primes
Les intempéries ont lourdement endommagé la partie sud de l’Hexagone. Dame nature a causé des dégâts importants sur les habitations et les compagnies d’assurance sont plus que jamais sollicitées. Ces professionnels suggèrent du coup que le dérèglement du climat doit être pris en compte dans la politique de prix des entreprises d’assurance.
Les dégâts des eaux sur les habitations pèsent lourd
Toute la partie sud du pays a été lourdement touchée par les intempéries survenues le mois dernier. Les professionnels de la garantie habitation regroupés au sein de la FFSA – Fédération française des sociétés d’assurances – évaluent le montant des indemnités qu’ils devront verser aux assurés suite aux inondations entre 300 millions d’euros et 350 millions d’euros.
Il faudra ajouter à cela les dommages engendrés par les pluies de grêle observée sur l’ensemble du territoire estimés à 150 millions d’euros, faisant un total de 500 millions d’euros.
Le président de la fédération, Bernard Spitz affirme que les professionnels de l’assurance vont passer un second semestre difficile parce qu’ils devront supporter ces charges sans pouvoir augmenter leurs marges, car ils ne prévoient pas, du moins dans l’immédiat, de reporter ces coûts sur la valeur des primes.
Les primes revues à la hausse
La situation de ces entreprises est loin d’être enviable. Du côté de la firme MMA, son Patron Hervé Frapsauce annonce que l’assureur sera contraint de réévaluer les tarifs de ses prestations. Celui-ci note que la hausse devrait intervenir à partir de la prochaine rentrée.
Les surcoûts supportés par les professionnels de la garantie habitation devront être reportés quelque part pour assurer la pérennité des activités de ces sociétés. Si les assureurs maintiennent leurs prix à leur niveau actuel, ils risquent de se précipiter dans un gouffre sans précédent.
Cette hausse pourrait cependant décourager les assurés qui du fait de la crise économique cherchent par tous les moyens à réduire leurs charges. Les consommateurs ont souvent tendance à couper dans leur budget assurance pour réaliser des économies.
Les catastrophes sont plus fréquentes
Les évènements qui se sont produits en juin dernier ont interpellé les professionnels de la garantie pour les habitations. Ces assureurs remarquent que les catastrophes naturelles deviennent plus fréquentes du fait du dérèglement du climat.
Le DG de l’assurance COVEA, Christian Baudon explique qu’il y a quelques décennies, le pays faisait face à des fléaux importants tous les cinq ou dix ans alors qu’actuellement, ces problèmes tendent à se reproduire chaque année.
Ce responsable note alors que les compagnies doivent intégrer ces nouveaux paramètres dans la structure de leurs coûts. Ce qui devrait être fait d’ici deux mois à en croire les déclarations des acteurs économiques.
