L’absence de concurrence fait monter le prix des assurances de prêt immobilier
La loi Christine Lagarde de 2010 a permis aux emprunteurs d’assurer leur prêt habitation auprès d’une autre compagnie. Les parlementaires estiment cependant que ces dispositions ne suffisent pas pour permettre aux propriétaires de bénéficier des meilleurs prix sur le marché de l’assurance prêt immobilier.
La loi Christine Lagarde met en place la délégation d’assurance
L’assurance de prêt habitation a été jusqu’en 2010 une chasse gardée des organismes de financement. Les banques ont accordé plus facilement un crédit aux clients qui acceptaient de souscrire une assurance emprunteur chez elles. D’ailleurs, ces institutions financières combinaient de façon systématique leurs offres de crédit à une garantie. La situation a changé lorsque la loi Christine Lagarde a été créée en juillet 2010. Cette nouvelle mesure en instaurant ce qu’on appelle la délégation d’assurance, donne la possibilité au client de garantir son prêt auprès de la compagnie d’assurance de son choix.
50 % des refus de délégation d’assurance non justifiés
Cette ouverture devait donner un élan à ce secteur, mais il semble que ce n’est pas tout à fait le cas. Pour l’heure, tous les demandeurs de prêt habitation ne profitent pas de ces nouvelles dispositions, 33 % des emprunteurs ignorent l’existence de cette loi. Par ailleurs, il est à savoir que les organismes de crédit se réservent le droit de refuser une assurance contractée par leur client auprès d’un autre établissement si la garantie proposée n’est pas compatible avec ses critères d’octroi de prêt. Un sondage réalisé par Magnolia Web Assurances a révélé que plus de la moitié des refus de délégation d’assurance restent injustifiés.
Instaurer une véritable concurrence
La Loi Christine Lagarde reste donc perfectible à en croire les affirmations de certains membres du parlement. À l’image de la députée Luce Pane, élue dans le Seine-Maritime qui affirme que les ménages français paient très cher leur assurance prêt habitation parce que les banques règnent en maître sur ce marché. La parlementaire insiste sur la mise en place d’une véritable concurrence qui permettrait de faire baisser les prix de la garantie de prêt immobilier, et ce, au profit des ménages français.
